En 2019, l’agglomération liégeoise, composée de ses 24 communes, s’est dotée d’un Plan Urbain de Mobilité présentant une vision globale et cohérente de la mobilité. Cet outil, à l’échelle de l’arrondissement, permet à chaque commune de s’inscrire dans une vision plus large de mobilité et ainsi d’adapter son Plan Communal de Mobilité pour y intégrer une continuité.

Liège étant en mutation, il semblait indispensable d’adapter son plan communal en fonction du PUM mais également sur base de l’évolution de la société et des enjeux plébiscités par les citoyens dans le cadre du projet de Ville  Liège 2025.

18 enjeux pour les 10 prochaines années

D’abord un principe essentiel, à la base de la philosophie du document : le principe STOP. Il s’agit d’un concept qui priorise les différents modes de transport et la place que la Ville souhaite leur attribuer dans la mobilité. STOP est pensé pour faire la part belle aux modes doux: la marche en premier lieu suivie par le vélo, les transports en commun et enfin, la voiture.

Cet outil stratégique comporte également un portrait de territoire permettant de se faire une idée de la mobilité à Liège à l’heure actuelle et de la contextualiser. Notamment, par le biais de chiffres-clés par mode de déplacements.

18 enjeux  à Liège ont été désignés pour les 10 prochaines années. La Ville de Liège souhaite par exemple :

  • Généraliser des espaces publics de qualité au profit des modes actifs
  • Concilier offre en stationnement et attractivité de la Ville
  • Intégrer les deux-roues motorisés comme solution de mobilité urbaine
  • Réorganiser le réseau de bus en faveur de la desserte locale
  • s’atteler aux spécificités du monde scolaire et hospitalier, véritables pôles sur le territoire de la Ville générant des flux de mobilité particuliers,
  • mettre en avant les thématiques de l’autopartage et du covoiturage étant donné l’effet bénéfique qu’elles génèrent tant sur la fluidité du trafic que sur le stationnement,
  • faire de Liège un projet pilote pour la logistique urbaine (le transport de marchandises en Ville) afin de l’intégrer au mieux dans la mobilité quotidienne et ainsi réduire le transport des marchandises dans sa forme traditionnelle réduisant les implications que cela comporte (environnement, état des routes, nuisances sonores,…),
  • augmenter la capacité de rassembler les données quantitatives et qualitatives sur la mobilité en investissant dans des données de mobilité pertinentes permettant d’enrichir la connaissance du sujet afin de permettre des choix au plus proche de la réalité de terrain,

Il ne s’agit là que de quelques enjeux cités, mais tous s’articulent autour d’un autre plus global et incontournable qu’est le défi climatique grâce à la transition écologique.

Quelques exemples d’actions concrètes …

56 actions différentes ont été identifiées et déclinées en 10 thématiques afin de rencontrer le principe STOP évoqué ci-dessus.

  • Mettre en avant le piéton sous toutes ses composantes et favoriser ses déplacements, c’est par exemple « Agrandir les espaces piétonniers et développer des axes piétons forts » et « Supprimer les grandes coupures urbaines que rencontre le piéton ». En effet, nous sommes toutes et tous piétons au cours d’une journée.
  • Garantir l’autonomie des personnes à mobilité réduite dans leurs déplacements.
  • Multiplier, sécuriser et diversifier les possibilités de stationner son vélo
  • Encourager la pratique du vélo notamment grâce la « Réalisation d’un Plan vélo 2020-2030 pour assurer le maillage du territoire ».
  • Dans la dynamique apportée par le tram, « Développer 4 lignes de bus à haut niveau de service et en faire des projets d’axes » permettra d’augmenter la fréquentation des bus.
  • Au niveau ferroviaire, le même objectif sera atteint en « Faisant du train une option de mobilité envisageable pour chaque type d’activité et à chaque moment ».
  • Diversifier l’offre de transport pour encourager les citoyen·ne·s à changer de mode, notamment par le fait de « Poursuivre l’intégration des mobilités partagées en libre-service ».
  • « Couvrir toutes les grandes entrées de Liège par une offre en P+R gratuite liée au train, au tram ou aux Bus à Haut Niveau de Service » contribuera à promouvoir toutes les alternatives à la voiture individuelle.
  • Pour poser des choix cohérents et inclusifs, il faut par exemple « Connaître, penser et agir en termes de mobilité genrée ».
  • Diminuer l’emprise de la circulation routière et de ce fait, « Lutter contre le bruit », permettront une amélioration nette de la qualité de vie des Liégeois·e·s.
  • Apaiser et rationnaliser le stationnement en Ville passe par une « Augmentation du nombre de places de stationnement contrôlées » et par une « Meilleure gestion du stationnement au profit des riverains, des clients des commerces et des services et des véhicules respectueux de l’environnement ».
  • Mettre en place un bureau du temps pour agir sur la congestion
  • Interdire tout transit de poids lourds
  • « Développer une réelle culture de la gestion des marchandises » permettra d’éclairer et traiter davantage cette thématique de la mobilité.

Ensemble, pour une meilleure qualité de vie dans une ville apaisée…

La mobilité est un enjeu majeur qui nous touche toutes et tous, tout en faisant intervenir une multitude d’acteurs (citoyen·nes, institutions publiques, secteur associatif) et de défis transversaux (environnement, économie,…).

C’est sans doute là le challenge essentiel à relever pour Liège : fédérer l’ensemble des citoyen·ne·s et acteurs autour de cette politique ambitieuse de la mobilité en Ville. En somme, la Ville de Liège souhaite développer les modes actifs et les transports en commun en visant une meilleure qualité de vie et  d’attractivité tout en étant consciente des spécificités de son territoire.

Découvrez le Plan Communal de Mobilité sur www.cestlemomentdechangerdemode.be