Campagne mondiale du Ruban Blanc contre les violences faites aux femmes

Le Bourgmestre Willy Demeyer et la Première Echevine Christine Defraigne en charge de l’Egalité Femmes-Hommes ont fait au Collège une communication relative aux actions Ruban Blanc 2019 et aux actions de la Commission Femmes et Ville.

Depuis janvier 2019, en Belgique, 21 femmes ont été tuées parce qu’elles étaient femmes. Chaque jour en Wallonie, on estime à 18, en moyenne, le nombre de viols commis.

En Belgique :

  • plus de 20.000 plaintes par an pour violences de la part d’un partenaire ou ex-partenaire
  • 70% de classement sans suite en matière de violence conjugale
  • plus d’une femme sur trois a subi des violences physiques et/ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans. Une femme sur quatre a subi des violences physiques de la part de son partenaire ou ex-partenaire
  • 9 femmes sur 10 ont été victimes de harcèlement de rue
  • 1 sur 5 de harcèlement sur son lieu de travail
  • 9 femmes sur 10 disent éprouver du sexisme (sentiment d’être discriminée ou désavantagée professionnellement parce qu’on est une femme)

… Et ce n’est qu’une infime partie des résultats et de la réalité.

Plus que jamais, face à ces constats toujours alarmants et inadmissibles, Liège se mobilise contre les violences faites aux femmes. Le silence, la culture de la honte et l’inaction tuent. Lutter contre ces violences, faire changer les mentalités et encourager les victimes et les témoins à réagir doivent rester des priorités.

Pour cette 17e édition, Ryad Merhy, Champion du monde de boxe des poids lourds-légers et Eden Hazard, Footballeur belge international,  se font les porte-voix de la campagne liégeoise du Ruban blanc.

Sous le slogan «Sois un homme, respecte les femmes», ces deux parrains disent stop aux violences faites aux femmes et encouragent les hommes à porter le ruban blanc, preuve de leur engagement personnel à lutter contre ce fléau.

Comme chaque année, du 25 novembre au 6 décembre, des actions de sensibilisation seront menées à Liège. La population sera encouragée à partager sur les réseaux sociaux ces messages de respect reprenant les images de la campagne.

Un clip vidéo, réalisé en collaboration avec 14 clubs sportifs liégeois, sera également diffusé afin de mettre en avant les filles et les femmes dans le sport, la place à part entière qu’elles occupent dans les différentes disciplines, la reconnaissance et le respect réciproque qui doivent être une réalité.

Sensibilisations :

Lundi 25 novembre : «Léon le Bouchon»

De 6h30 à 9h, «Léon le bouchon» relayera les messages de la campagne et ses supports auprès des automobilistes.

She had a name – Collectives et Ardentes

Sous l’appel du CNCD, Liège se joindra au Collectif «Collectives et Ardentes» (diverses associations féministes du Bassin liégeois) dès 12h, Place Saint-Lambert, pour faire du bruit contre les violences faites aux femmes suivi de l’énumération des noms des femmes victimes de féminicide en Belgique

Conseil communal de Liège

Sensibilisation des membres du Conseil communal avec remise des supports de la campagne. Minute de silence pour les 21 victimes de féminicides recensées en Belgique.

Mardi 3 décembre : Cinéma Le Parc

Présentation de la campagne et diffusion du clip vidéo à l’entame de la projection du film «Les invisibles» de Louis-Julien Petit (Événement : l’ISP fait son cinéma – ASBL CALIF) + remise des supports.

Dimanche 8 décembre : Match RFCL – KFC Dessel Sport

Pour clôturer la campagne, le dimanche 8 décembre, les objectifs de la campagne seront rappelés à l’entame du match RFCL- Dessel. Des cartes postales, des goodies et des pin’s ruban blanc seront distribués aux supporters présents à Rocourt. Le clip vidéo sera diffusé avant le match sur l’écran géant du stade.

Lundi 16 décembre : Conseil communal de Liège

A l’initiative de la Première Echevine en charge de l’Egalité Femmes-Hommes, les Conseillères et Conseillers seront invités à signer la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale.

Une minute de bruit sera initiée par les membres de la Commission Femmes et Ville pour lutter contre les violences faites aux femmes. Des Tee-shirts, rappelant que le Féminisme est une volonté d’égalité sociale, politique et économique des sexes, seront également distribués au Conseil.

Retrouvez l’ensemble des actions via le site www.liege.be

La violence envers les femmes demeure l’une des violations des droits humains encore trop répandue et très peu dénoncée.

Conscientiser la population permet de prévenir et de réduire la violence entre partenaires, de protéger les victimes et de responsabiliser les auteurs.

Contact :

Sarah Debouny

Cheffe de projets «Prévention des violences dans les relations»

0473 85 34 61 – sarah.debouny@liege.be

En savoir plus :

La campagne du Ruban blanc

La Campagne du Ruban blanc est l’initiative la plus importante au monde pour mettre fin à la violence faite aux femmes.

Par solidarité, les hommes portent le ruban blanc dont la forme de «V» inversé traduit leur volonté de dire : «Non à la violence!».

Le 25 novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A cette occasion la Ville de Liège, depuis 16 ans, prend part à la campagne de sensibilisation qui s’étend du 25 novembre au 6 décembre.

Quels sont les objectifs ?

La campagne du Ruban blanc est une campagne mondiale qui vise à sensibiliser et à mobiliser les hommes sur les questions de violence essentiellement masculines qui sont faites aux femmes à travers le monde.

Ces violences, qu’elles s’exercent dans la sphère privée, professionnelle ou publique, sont un phénomène de grande ampleur qui trouve son origine dans les rapports de pouvoir inégalitaires entre les hommes et les femmes. Les violences doivent être dénoncées et faire l’objet d’un débat public.

A qui s’adresse cette campagne ?

La campagne est ouverte à tous les hommes et vise à susciter une réflexion que chacun pourra entamer seul, avec sa famille, ses collègues ou ses proches.

Journées d’action contre la violence faite aux femmes

Depuis 1981, du 25 novembre au 10 décembre, des hommes et des femmes, partout à travers le monde, unissent leur voix pour dénoncer les actes de violence dont sont victimes les femmes.

Ces deux dates ont été retenues afin de lier, de façon symbolique, la violence faite aux femmes et les droits humains. Cette période de seize jours met aussi en évidence d’autres événements importants tels que:

  • 1er décembre : Journée mondiale de lutte contre le SIDA
  • 10 décembre : Journée des droits de l’homme (date anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948)

Les seize journées d’action s’inscrivent dans la campagne internationale développée en 1991 par le Center for Women’s Global Leadership.

A l’exemple du Québec, La Ville de Liège a choisi de souligner particulièrement les dix journées qui se trouvent entre le 25 novembre et le 6 décembre.

25 novembre – Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

En 1999, l’Assemblée générale des Nations Unies proclamait le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et invitait les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à tenir des activités pour sensibiliser l’opinion publique.

La date du 25 novembre a été choisie pour honorer la mémoire de trois femmes de la République

Dominicaine, les soeurs Mirabal, ferventes militantes pour la liberté, brutalement assassinées en 1960 sur les ordres du chef de l’État, Rafael Leonidas Trujillo.

6 décembre – Journée nationale (Canada) de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes a été instituée par le Parlement du Canada en 1991 à la suite du drame survenu à l’École polytechnique de Montréal, où 14 jeunes femmes ont été assassinées le 6 décembre 1989. Simplement parce qu’elles étaient des femmes.

La Journée nationale permet non seulement de se recueillir un instant et de se rappeler ce triste événement, mais elle offre aussi la possibilité de se questionner sur le problème de la violence faite aux femmes et aux jeunes filles. D’où la nécessité d’adopter des mesures concrètes pour la prévenir et l’éliminer.