Le Collège propose au Conseil d’adopter l’avenant à la convention avec l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes visant à assurer le soutien de la Zone de Police de Liège à la consolidation du Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS).
Liège bénéficie d’un Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) installé au sein de la Clinique des Bruyères (CHU) depuis 2017. En Belgique, les CPVS font l’objet d’un développement national avec une dizaine de structures prévues à l’horizon 2023 et une proposition de trois centres supplémentaires pour 2024.
Pour rappel, le CPVS de Liège propose une prise en charge globale et multidisciplinaire, en un seul lieu. Il permet aux victimes de viol ou autres types d’agressions sexuelles, d’avoir un contact avec tous les intervenants essentiels dans leur accompagnement, à savoir les services médicaux, légistes, psychologiques et policiers en étroite collaboration avec le Parquet.
A côté de l’amélioration globale de la qualité de l’accueil et du suivi multidisciplinaire des victimes, un deuxième objectif du projet vise à augmenter la propension à faire une déclaration. C’est dans ce cadre que se situe le partenariat avec la Zone de Police de Liège qui constate un accroissement progressif et significatif des plaintes pour agressions sexuelles.
En 2020, la Zone de Police de Liège a enregistré 244 faits dont 114 ont amené à une prise en charge de la victime au sein du CPVS. Pour l’année 2021, on dénombre 198 faits à la ZP Liège et 95 prises en charge par le CPVS. Pour l’année 2022, ce sont 293 faits qui ont été enregistrés par la Police de Liège et 152 prises en charge qui ont été effectuées par le CPVS. (Le nombre de victimes reçues par le CPVS est plus large que les seuls faits enregistrés à la Police de Liège puisque le Centre reçoit les habitant.e.s de tout l’arrondissement).
Au sein de la Police de Liège, une personne victime de viol est prise en charge de manière exclusive par le personnel de garde spécifiquement prévu au sein de la Brigade Judiciaire où une cinquantaine de policiers de la Section Mœurs ont été spécialement formés pour accueillir les victimes de la meilleure manière possible, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La victime peut également se présenter directement à la Clinique des Bruyères.
Suite à la prise en charge hospitalière, avec l’accord de la victime et même si le dossier n’est pas judiciarisé, toutes les preuves matérielles (vêtements, prélèvements…) sont gardées durant six mois (pour permettre à la victime de changer d’avis si elle ne souhaite pas porter plainte immédiatement).