Grandir sous silence
Louis n’a pas connu l’amour d’une mère, ni la présence constante d’un père absorbé par une autre famille. L’amour, il l’a reçu d’une grand-mère.
Sa mère avait disparu à l’aube de sa première année, happée par une autre histoire, un autre homme, une autre vie. Quand elle réapparut brièvement, autour de ses dix ou onze ans, ce ne fut qu’un mirage. Trop de distance, trop d’années, trop de blessures jamais pansées. Elle repartit comme elle était venue, laissant un fils qui n’était plus vraiment le sien, un garçon de nouveau livré à lui-même.
Mais entre ces deux silences maternels, il y avait Vottem.
Les années d’école primaire : de Vottem à Richelle
Louis entama sa scolarité à l’école communale des Casconniers. Il poursuivit ensuite à l’école Notre-Dame de Vottem pour sa quatrième année. À dix ans, nouveau tournant : il rejoint l’école Tannixe à Bressoux, une école catholique. Là, il se souvient avec émotion de Monsieur Jacob, un professeur dont la signature lui servira plus tard de modèle pour la sienne. En sixième année, changement radical : internat à Richelle. Contre toute attente, ce fut une révélation.

