Renaissance d’un des joyaux médiéval liégeois

Roland Léonard, Echevin des Travaux, des Bâtiments publics et des Espaces publics, a présenté au Collège le dossier de la restauration de la tour et des deux tourelles de l’Eglise Saint-Jean l’Evangéliste. Ces importants travaux de restauration concernent un des édifices religieux les plus anciens de notre Cité.

En plein cœur de Liège, la Collégiale Saint-Jean occupe le centre d’un ilot formé par la Place Xavier-Neujean, le Boulevard de la Sauvenière et le passage Charles Bury. Dominant les toitures du cloître et de ses annexes, se dresse la tour romane, construite en grès houiller et flanquée au Nord et au Sud de deux tourelles d’escaliers. La flèche octogonale est couverte d’ardoises comme tout l’édifice.

Fondée vers 980-985 par le prince-évêque Notger, l’église fut construite, meublée par lui et desservie par un chapitre de 30 chanoines. En 1797, le chapitre fut supprimé par la République française à laquelle nous venions d’être annexés.

Aujourd’hui propriété de la Ville de Liège, l’édifice, surtout dans sa partie la plus ancienne, nécessite une profonde restauration.

Les maçonneries de la tour ont été maintes fois restaurées au cours des siècles et de récents sondages montrent qu’elles sont de bonne qualité. Par contre, le parement s’est fortement dégradé ; il doit être restauré et relié à la masse interne des murs. Les carcans métalliques enserrant les murs, probablement posés au 18ème siècle, seront remplacés par des ancrages disposés dans les maçonneries. Les charpentes seront entretenues et la couverture en ardoises entièrement restaurée. Les maçonneries et planchers intérieurs bénéficieront également d’une attention particulière afin de rendre à ce magnifique édifice sa beauté médiévale rare.

Un fois restauré, la tour romane de l’église Saint-Jean sera visitable par le public et intégrera un centre d’information campanaire.

Ce projet de restauration est mené par l’Association momentanée liégeoise AA/PHD/TGI.

L’enveloppe globale des travaux est estimée à 3,6 M€ et un subside est sollicité auprès de l’Agence Wallonne du Patrimoine (AWAP). La première phase, qui sera engagée cette année, concerne les toitures et la maçonnerie. Elle est estimée à 1,9 M€. Les travaux devraient débuter dans le courant de l’année 2020.

Avec les restaurations de l’ancienne église Saint-André et de la collégiale Sainte-Croix, la renaissance de ce joyau médiéval atteste encore de la volonté du Collège communal de préserver notre patrimoine et d’en faire un atout culturel et touristique de notre Cité.